⏰Date Publi 22/10/2021⏰ Demain samedi 23 octobre Terrenoire à l’Eden ..
Rendez vous à 20h45..Possibilité de prendre les billets sur place dès 20h ou en ligne www.edensenas.fr
Merci à Philippe Béal pour ce bel article
Terrenoire, l’époustouflant talent forézien.
Terrenoire est un duo, crée en 2017, composé de deux frères : Raphaël et Théo Herrerias. Leur premier album, Les Forces contraires avait marqué les esprits.
Le nom du groupe vient de la commune éponyme, rattachée en 1970 à Saint-Etienne, ville d’où les deux frères sont originaires.
En amont du concert de samedi, programmé samedi soir, à 20H45 à l’Eden, les deux artistes nous parlent de leur univers, de leurs influences. Extraits.
Raphaël le dit: « entre quelques concerts, nous continuons à enregistrer toujours beaucoup. Nous avons un titre qui vient de sortir vendredi dernier: L’infini. On avance sur d’autres chansons. Il y a aussi «Je tiens d’elle », coécrite avec Bernard Lavilliers qui va sortir fin octobre. C’est une chanson qui parle de nos villes, de Saint-Etienne. Un regard de deux générations.»
– On a l’impression qu’il se passe beaucoup de choses ces derniers temps pour vous, on sent une grande fertilité artistique?
Théo: « c’est vrai que les titres s’enchaînent, on a la chance d’avoir la Covid derrière nous, de pouvoir continuer, de proposer différents spectacles. On essaye de prolonger notre aventure. Sur Sénas, nous allons proposer notre album en y incorporant quelques nouveaux titres. Nous avons pas mal travaillé pendant cette période un peu particulière, préparé des choses pour la suite. C’est super de pouvoir reprendre, après la rentrée scolaire, après l’été sur des nouveaux rdv. Cela va jalonner la fin de cette année et tout 2022.»
-Que retenez-vous justement de ces derniers concerts?
Théo: « les gens sont ravis de pouvoir enfin revenir. Ils ne cachent pas leur plaisir après ces longs mois d’attente. Il n’y a plus l’artiste et le public de l’autre côté. Il y a simplement des gens qui ont envie d’être en osmose et de profiter de ces moments qui ont trop longtemps manqué.»
-On se trompe si on évoque une énergie supplémentaire des deux côtés?
Théo:«c’est exactement ça, c’est l’eau qui s’écoule après avoir pété le barrage. Il y a plus d’intensité. Il y a beaucoup de monde même si certains sont encore un petit peu frileux à revenir en concert car il y a eu une période où on achetait les places puis on se les faisait rembourser, à plusieurs reprises.»
Raphaël confirme que, pour l’instant, l’Eden demeure la seule date du groupe pour le sud est pour les mois à venir.
Il prolonge:« on aime jouer dans des beaux endroits, d’autres plus intimistes, dans des territoires plus ruraux. On veux des projets, nous aimons jouer dans tous les territoires.»
-On sent de la magie chaque soir, vous vous imprégner de cet univers différent, c’est une aventure artistique propre à chaque concert finalement?
Raphaël: « oui vraiment parce qu’on peut voir les gens de près ou au contraire juste une foule immense. L’interprétation est différente chaque soir, nous n’avons pas forcément la même énergie, le même état de fatigue. Ce sont rarement des instants identiques, toujours un bon moment partagé, particulièrement maintenant. Dernièrement, àBretigny par exemple, c’était formidable, on avait l’impression d’être en famille, il y avait une chaleur formidable. Après avoir souffert collectivement, ce sont des moments qui nous font particulièrement du bien.»
– Comment faites-vous pour travailler au quotidien, entre frères ?
Ensemble pour faire de la musique
Théo: « on se met au travail, vu qu’on aime bien cela, on aime travailler ensemble, cela se fait simplement. De la même manière que deux artisans de la même famille, comme de nombreuses entreprises familiales finalement. Même s’il y a parfois de l’intime, nous avons aussi de l’administratif, des mails à traiter. Tout se passe très bien, c’est très agréable. Un petit peu comme si les frères Herrerias étaient bouchers , sauf que nous faisons de la musique. Nous faisons de l’artisanat comme dans tous les autres corps de métier, ce n’est pas si incroyable que cela d’être des frères. On est ensemble pour faire de la musique et c’est chouette.» On les imagine plutôt luthiers d’ailleurs…
-Quelles sont vos influences musicale?
Théo: « on a écouté un petit peu la même musique enfants. Nos chambres étaient mitoyennes, on entendait bien ce qu’écoutaient les autres. Nos parents nous ont fait écouter beaucoup de funk, de Prince dans la voiture. Pas mal de Claude Nougaro, d’Alain Bashung, de rock. Finalement nous avons toujours écouté plus ou moins la même musique. Raphaël qui a appris la guitare assez tôt avec notre oncle a joué pas mal de rock aussi. Pour ma part, mes instruments ce sont plutôt les ordinateurs et donc ma musique électronique est calquée sur cela. Cela a changé beaucoup de choses mais jamais nos habitudes d’écoute et de style qui sont finalement assez similaires pour l’un et pour l’autre».
-Dans votre univers très singulier, on a l’impression que vous êtes très loin de nombreuses compositions très markettées ?
Terrenoire: « c’est un beau compliment, dans un monde où la musique l’est beaucoup, c’est important pour nous.»
– On a envie de vous demander, pour finir, si vous êtes supporters de l’ASSE?
Raphaël: « oui fatalement, stéphanois. 5/1 contre Strasbourg, ça commence à être un peu compliqué. Ça doit être un peule cauchemar au club.»
Théo et Raphaël de conclure: « Nous avons vraiment hâte de vous voir ce samedi soir à l’Eden. Certains que nous avons croisé cet été à Carpentras ont promis de revenir nous voir. Le rendez-vous est pris. C’est important de venir voir les artistes en concert, plus que jamais.»
28 Avenue Jean Jaurès, Sénas, 04 90 57 79 36